Comment faire de l’université, lieu de transmission des savoirs, un lieu de vie ?

C’était le thème de la conférence que j’ai donnée le 17 décembre dernier à la ComUE université de Lyon dans le cadre du séminaire de lancement de leur nouveau schéma directeur de la vie étudiante qui a mobilisé 130 agents de la vie étudiante et de la communication, issus de différents établissements (universités de Lyon et Saint-Étienne, Sciences Po, ENS, Centrale, INSA Lyon etc.) ; en la présence de Frank Debouck Président de la ComUE, Christian CHAZAL, Directeur du Crous de Lyon et Gabriele Fioni, Recteur de l’Académie de Lyon.

Cette conférence sur la vie étudiante avait pour objectif de comprendre sur quelles modalités reposent l’appropriation de l’expérience universitaire et d’identifier sur quels leviers les établissements peuvent s’appuyer pour favoriser la participation et l’engagement des jeunes, les mobiliser au-delà du champ strictement universitaire ; faire de l’université, lieu de transmission des savoirs, un lieu de vie.

Nous avons évoqué dans le détail :

• Comment l’université est passée du paradigme de l’étudiant “apprenant” à celui de l’étudiant “usager”
• Les caractéristiques propres à l’âge de la jeunesse et celles, générationnelles, liées à l’évolution des conditions d’éducation et de socialisation
• La fin du monopole de la transmission du savoir par les parents et par l’école
• La différence entre motivation et engagement
• Le besoin d’autonomie des jeunes qui, paradoxalement, n’exclut pas, bien au contraire, celui d’être accompagné
• Les conditions d’appropriation de l’espace universitaire
• Les leviers de participation à la vie étudiante

L’expérience étudiante est un sujet que j’explore depuis une dizaine d’années, comme d’autres explorent l’expérience client.

La qualité de vie des étudiants est un facteur d’attractivité pour les établissements mais elle est surtout essentielle pour réussir ses études. Via les activités associatives, elle est aussi un extraordinaire levier pour développer les “soft-skills” dont les organisations ont besoin et pour former des citoyens ouverts aux autres et engagés.

Mais l’engagement étudiant n’est malheureusement pas encore reconnu à sa juste valeur dans l’ensemble des universités françaises, malgré le décret de 2017 relatif à la “reconnaissance de l’engagement des étudiants dans la vie associative, sociale ou professionnelle”. Et bien qu’elle nécessite un lourd investissement de la part des jeunes dont les emplois du temps sont bien chargés entre les cours, le travail personnel, éventuellement un job pour financer ses études.

Trop de charge mentale explique parfois le manque d’engagement dans ce qui est proposé plutôt que l’absence de motivation supposée.

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